« Rêve de transparence aux choses, aux êtres, dans un monde aux mécaniques opaques. »
Mes matériaux sont le fil de fer et la tôle, assemblés par soudure. L’ensemble est peint ou chromé. Les structures et les mécanismes, animés la plupart du temps par le spectateur au moyen d’une manivelle, forment un ensemble imbriqué, parfois complexe, bien que totalement visible, et pourtant mystérieux dans son fonctionnement. Comment ça marche la mécanique, le monde…? Voilà la question…
Je pars d’une sensation, d’une idée, puis je cherche le système qui va permettre à la sculpture de fonctionner.
On croit parfois qu’à partir des dessins l’exécution va aller de soi et, qu’à la limite, je pourrais faire faire le travail par quelqu’un. Il n’en est rien. Je suis le seul à pouvoir agencer les pièces de la sculpture. Tout comme celui qui sculpte la pierre découvre ce que sera son œuvre en la faisant, je me concentre sur une pièce pour donner vie à des structures. Je vais de surprise en surprise et je ne vois le résultat qu’une fois l’œuvre terminée. Je ne peux rien reprendre. Si l’ensemble n’est pas cohérent, si les proportions ne sont pas bonnes, je n’ai plus qu’à tout recommencer.